Le tabac désormais considéré comme une drogue dure

Pourquoi est-ce si compliqué d’arrêter de fumer ?


Le tabac est désormais considéré comme une drogue dure
Le tabac est donc très toxique, (plus que les autres drogues). Il possède une forte dépendance similaire à l’héroïne. Mais il présente peu d’intensité modifiant la motivation ou votre vie en général.

Cette dépendance, qui est très forte, se traduit par 3 accoutumances au tabac :
• Dépendance physique : dépendance à la nicotine,
• Dépendance comportementale : tous les gestes que vous pouvez avoir avec la cigarette,
• Dépendance psychologique : le sentiment lié à cette cigarette (plaisir, détente, etc.),

Nous avons donc 3 dépendances en une même substance. Ces dépendances peuvent changer selon les personnes.

La dépendance physique
La nicotine est une substance psychoactive (effet sur le cerveau qui modifie son état psychique) qui fonctionne sur le système de récompense. Vous possédez donc des récepteurs nicotiniques qui se multiplient lorsque vous fumez.

Ainsi voici le cerveau d’un fumeur et d’un non-fumeur :



Pourquoi avez-vous besoin de votre cigarette ?
Tous simplement vous n’avez pas votre « dose » ou « shoot » pour votre niveau de satisfaction


Explication en schéma :




Dépendance comportementale
La dépendance comportementale se traduit par les gestes et habitudes que vous avez avec la cigarette, à savoir, votre comportement face à celle-ci.

• Vous allez au cinéma, en sortant vous cherchez votre cigarette.
• Le matin vous prenez votre café, avec/après votre cigarette, etc.

Vous l’aurez bien compris à chaque cigarette, votre dépendance comportementale se renforce.
La cigarette électronique quant à elle n’enlève pas cette dépendance.


Dépendance psychologique
La dernière dépendance est celle psychologique, c’est la plus compliquée pour certain et beaucoup moins pour d’autre


Toutes ces affirmations traduisent une dépendance psychologique importante, en effet si l’individu n’a pas sa cigarette qui le détend, celui-ci est perdu !

La dépendance psychologique est plus difficile à vaincre.

c'est vrai tout cela, mais je crois que pour arrêter de fumer sereinement il faudrait des consultations très différentes de ce qu'elles sont aujourd'hui, il faudrait être coaché par des anciens fumeurs qui sont devenus totalement libres. Ainsi je peux dire que j'avais une dépendance psychologique très forte au tabac et qu'en seulement 19 jours elle était totalement effacée cette dépendance psychologique alors que c'est cella là que je redoutais.



Je vais bientôt avoir 8 années sans tabac derrière moi et j'ai l'impression que je n'ai jamais fumé.

Je suis d'accord avec toi Alicia, les consultations ne sont pas forcement adaptées, et bien trop générales. Une chose qui convient à l'un ne convient pas forcement à l’autre.

Tu as arrêté comment ? En suivant des ateliers ?

Non, j'ai arrêté grâce à des patches (avec lesquels j'avais échoué déjà 2 fois pourtant) et un concours de circonstances. Je m'explique. je devais partir en vacances à l'étranger (en Crète) voyage prévu depuis longtemps en septembre, En janvier de la même année j'avais arrêté un mois, puis bêtement décidé de reprendre, je dis bien décidé, ce n'était pas un craquage, je me disais allez ! deux cigarettes par jours disons 3 maxi ce serait bien. Déjà au départ cela m'avait étourdie de reprendre et une cigarette me faisait l'effet d'un demi paquet auparavant !


Puis en août je me suis mise à respirer très mal, bien que je ne fume presque plus. Je prends rendez-vous chez un pneumo fin août, diagnostic de bpco stade 3, 30 de VEMS.

Le choc ! fibroscopie, scanner, rien de trop méchant, je me voyais déjà fichue à court terme. Un peu d'emphysème et les coupoles pulmonaires aplaties, des poumons de fumeuse quoi mais ni nodule, ni rien...le pneumo ne comprend pas trop pourquoi j'ai un VEMS aussi mauvais et qui a chuté si vite (une généraliste me l'avait fait au spiromètre quelques mois avant (6 mois plus tôt) et j'étais à 75 de VEMS.

Je m'en fiche je me dis, je vais partir au soleil et arrêter de fumer définitivement. Ce que je fais sans aucun mal alors qu'en Crète ils fumaient tous comme des pompiers les Crétois !!!! D'un coup avec quand même une compensation sur la nourriture je suis comme "déconnectée" de la cigarette, je pense que c'est mon cerveau qui a fait ça (avec la peur et les patches). Du jour au lendemain je regarde les fumeurs comme si je ne comprenais pas ce qu'ils font ! Ensuite le climat chaud et surtout très sec me fait retrouver du souffle et je suis en capacité de faire des marches importantes et toutes les excursions, l'espoir renait.

Merci de ce témoignage Alicia.

Si je comprend bien tu es passé de 75 de VEMS à 30, et ça en quelques mois ? Tu as pu avoir une explication pour cette baisse si rapide ? Ce n'était pas la cigarette vu que tu ne fumais presque plus !

En tout cas bravo pour ton arrêt !

missliberte a écrit:

Merci de ce témoignage Alicia.

Si je comprend bien tu es passé de 75 de VEMS à 30, et ça en quelques mois ? Tu as pu avoir une explication pour cette baisse si rapide ? Ce n'était pas la cigarette vu que tu ne fumais presque plus !

En tout cas bravo pour ton arrêt !

non pas d'explication mais mon VEMS est remonté un peu = 48 avec de la cortisone à haute dose, cependant jamais cela n'est remonté plus. Mon dernier pneumo m'a dit que j'avais du avoir un virus ou une bactérie, mais à l' époque l'ancien pneumo n'a fait faire aucune recherche. Ensuite fin octobre de la même année j'ai eu une péricardite virale qui n'a rien arrangé puis j'ai été alitée un mois avec une sciatique paralysante au début de l'année suivante. Depuis tout ça s'est calé et si mon VEMS baisse encore (41, puis 40) je suis néanmoins de plus en plus performante et en forme (rien à y comprendre !) .

Parfois il ne faut pas chercher à comprendre ! Mais bon c'est vrai, qu'on aimerait bien qu'on nous donne des explications, au moins un minimum ! Les médecins sont très avares d'informations, et c'est dommage pour le patient.

Le principal c'est que tu sentes bien.